LES ARMES


Fléches ( Période Kamakura )

HISTOIRE DES ARMES :
Au fil du temps, les armes des Bushis ont évolué comme le rôle social de ceux-ci dans la société Japonaise. En l'espace de 700 ans, les guerriers Japonais sont passés d'une élite militaire formée de combattants individuels, à des corps d'armée nombreux et organisés. Les armes, comme les armures ont reflété cette évolution.

Le Bushi de l'ère Heian est avant tout un cavalier utilisant l'arc ( Yumi ). Il se bat le plus souvent en combat singulier. Sa valeur est caractérisée très souvent par son habileté à décrocher des flèches puissantes et meurtrières. On trouve de nombreux exemples de tels archers dans le Heike Monogatari.

A l'époque Muromachi alors que le statut du Bushi s'ouvre à un nombre plus important de combattants, c'est le sabre qui devient le symbole du guerrier. Le Katana ( sabre long ) et le Wakizashi ( sabre court ) sont portés ensembles. La valeur du Bushi est alors très souvent estimée au tranchant et à la valeur de sa lame.

La période de l'unification ( Momoyama ) voit apparaître les premières armées de fantassins ( Ashigaru ). Ceux-ci généralisent l'utilisation des lances ( Yari ) déjà utilisées par les Bushis, mais également les mousquets ( Teppô ). Ces derniers seront de plus en plus massivement utilisés par les troupes de Nobunaga, Hideyoshi et Tokugawa.


HISTOIRE DE L'ARC ( Yumi ) :
Rien ne caractérise mieux le Bushi de l'époque Heian que l'arc Japonais. A cette époque, l'art martial principal du Japon est "la voie de l'Arc et du Cheval". Bien plus que le sabre, dont la prépondérance n'apparaîtra que 300 ans plus tard, l'arc est le symbole de la valeur du Bushi.

Les caractéristiques de cette arme tiennent au fait qu'elle est toujours utilisée à cheval. Sa forme et ses projectiles reflètent donc parfaitement cette utilisation. Construit en lames de bambou collées et maintenues par des anneaux, il est asymétrique et haut d'environ deux mètres. Créé pour les cavaliers, la poignée de tir se trouve dans le premier tiers inférieur de l'arc, facilitant ainsi son utilisation. La corde est en soie, et le son de sa vibration permet de déterminer la qualité de l'arme ( équilibre et solidité).

Les flèches ( Ya ) sont également en bambou. Elles sont très longues ( environ un mètre ), et ne comportent que deux simples plumes pour empennage. Leurs pointes peuvent prendre de nombreuses formes ( pointues, fourchues, arc de cercle ) et certaines sont munies d'un sifflet pour effrayer l'ennemi, durant son vol.


HISTOIRE DU SABRE ( Katana) :
Avec le sabre Japonais, on touche à l'âme même du Bushi. Compagnon inséparable du guerrier, le Katana représente ce que celui-ci a de plus cher. Une mystique religieuse va accompagner le sabre durant des siècles et transmettre sa symbolique aux Bushis qui honoreront leur arme comme un véritable Kami ( divinité Shintô ). La fabrication même des lames sera entourée de purifications et de cérémonies religieuses.

Les premiers sabres sont importés avec la culture Yayoi. Les lames sont droites et à double tranchant, ce sont de véritables épées. A partir de 950, les forgerons Japonais maîtrisant l'art de l'acier, produisent des lames légèrement courbes à un seul tranchant, les Katanas. Dés lors, la qualité de ces sabres ne cesse de s'améliorer, les armes devenant à la fois plus dures pour le tranchant et avec une structure plus souple pour la lame. Ces sabres( Kotô ) pouvaient trancher l'acier le plus solide sans casser.

La fin de la période Muromachi ( 1590 ) marque encore un tournant dans la qualité des Katanas. Ceux-ci sont au meilleur de leur fabrication, et sont appelés Shintô. Portés le tranchant vers le ciel par les Bushis, ils sont accompagnés d'un sabre plus court ( Wakizashi ). Seuls les guerriers avaient le droit de porter ces deux sabres en même temps ( Daisho ).

La période d'Edo voit l'apparition des Shinshintô, Katanas destinés aux Samouraïs et symbole de leur pouvoir. Mais, après des siècles de tradition guerrière, un arrêt impérial interdit le port du sabre par les Samouraïs en 1876, ne l'autorisant qu'aux officiers de la nouvelle armée Impériale. Cette obligation, qui touchait à l'image même des guerriers, signifia réellement la fin de la classe des Bushis, et leur disparition.


HISTOIRE DU TACHI :
Arme le plus souvent associée aux Bushis, le Tachi a accompagné ceux-ci durant des siècles. Apparus avant l'ère Heian, ces sabres étaient conçus, tout spécialement pour être utilisés à cheval, avec une armure. Les guerriers les portaient ainsi accrochés à leur ceinture par deux attaches renforcées, la lame tournée vers le bas. Ce sabre était accompagné d'un poignard court ( Koshigatana ) porté directement dans la ceinture du Bushi.

Durant l'époque Heian et l'ère Kamakura, les Tachis possédaient une garde ( Tsuka ) à une seule main, l'autre main étant occupée par les rênes du cheval. Avec le développement des combats à pied, à l'ère Muromachi et surtout Momoyama, les forgerons montèrent les lames avec une garde à deux mains permettant une frappe plus puissante et plus précise. Ils décorèrent également le fourreau avec des incrustations de laque et des renforts métalliques.

A l'époque Edo, les Samouraïs ayant abandonné le port de l'armure, le Tachi céda de plus en plus la place au Katana, beaucoup plus pratique à porter avec le kimono. Le Tachi devint alors, à cette époque, une arme de parade ou de collection pour les seigneurs ( Daimyos ).


HISTOIRE DU WAKIZASHI :
Les Bushis ont toujours utilisé une arme auxiliaire en complément de leur sabre ( Tachi, Katana...). Cette deuxième lame, courte, utilisable avec une seule main, servait à de multiples usages difficiles à effectuer avec un long sabre. Que ce soit pour le combat au corps à corps sur les champs de bataille, pour prélever la tête d'un ennemi vaincu ou effectuer un suicide rituel (
Seppuku ), cette arme était indispensable au guerrier.

Long de 30 à 60 cm, le Wakizashi est apparu dans sa forme définitive vers la fin de la période Muromachi. Remplaçant le Tantô ou le Aikuchi dans l'équipement des guerriers en armures, il était plus efficace dans les combats au corps à corps qui commençaient à se généraliser dans les guerres de la période Sengoku.

A l'époque Edo, les Samouraïs, reprenant les traditions des Bushis conservèrent l'utilisation des deux sabres en les associant définitivement sous le nom de Daisho. Privilège absolu des Samourais, le droit de porter les deux sabres était une marque de reconnaissance immédiate des guerriers. Porté lames tournées vers le ciel, le Daisho sera un symbole prestigieux et son interdiction, par le gouvernement Meiji en 1876, provoquera de nombreuses rebellions et de suicides de Samourais.


HISTOIRE DU TANTO :
Apparu très tôt dans l'équipement des guerriers Japonais, il constituait une arme pratique que les Bushis conservaient presque toujours sur eux pour se défendre. Son utilisation fut particulièrement importante durant les époque Kamakura et Muromachi. A l'époque Momoyama, le Tantô fut progressivement remplacé par le Wakisazashi, mais sans disparaître totalement.

Ce sabre court d'environ 30 cm, porté à la ceinture (Sashizoe) par les Bushis, était le complément idéal du long Tachi, dans les combats au corps à corps. Sur le champ de bataille, le Tantô était parfois utilisé pour tenter de percer l'armure, mais plus généralement pour couper les cordons des protections ( Kabuto, Sode, etc...) de l'adversaire, et ensuite être introduit sous l'armure afin de tuer l'ennemi.

Généralement monté sans garde (Tsuba), la garde du Tantô n'était pas tréssée, mais recouverte de peau de poisson (Same), laissant les Menuki ( décorations ) apparentes. Un autre Tantô, le Kaiken, était utilisé par les femmes des Samourais. D'une taille d'environ 15 à 20 cm, ce poignard, dont le poignée était dans le prolongement parfait du fourreau, était porté dans les manches du kimono. Les femmes s'en servaient pour leur défense rapprochée, ou dans la pire des situations, pour commettre le Jigai (suicide par section des veines) afin de ne pas être capturées.


HISTOIRE DU NAGINATA :
Arme privilégiée des moines-guerriers ( Sohei ) au Moyen Age, cette sorte de hallebarde était redoutable. Composée d'une lame courbe montée sur un long manche en bambou, elle pouvait atteindre deux mètres de longueur. Elle était au début utilisée pour couper les jarrets des chevaux, puis ensuite pour désarçonner les cavaliers eux-même.

Il existait plusieurs types de Naginata. Les Kozori étaient composées d'une lame très courbée, alors que les Hirumaki possédaient une lame proche des Katanas et pourvues d'une garde protégeant la main. Certains modéles étaient équipés au bas du manche d'une pointe en acier ( Ishizuki ) pour transpercer les armures. Enfin, les Ninjas et les paysans utilisaient parfois des Naginatas particuliers à lame courte et épaisse ( Bisen Tô ) dont ils se servaient comme fauchard.

A l'époque Edo, ce sont les femmes Japonaises qui s'approprièrent le Naginata comme arme de défense. Le Naginata reste encore très populaire au Japon où 4 écoles principales enseignent la technique de combat très spéciale que nécessite cette arme.


HISTOIRE DE LA LANCE ( Yari ) :
Arme utilisée à la fois par les cavaliers, les fantassins ou les moines selon l'époque. La lance est un instrument à la fois très simple à manier et convenant parfaitement au champ de bataille. Son avantage par rapport au Naginata est la multitude de ses utilisations. Elle peut être employée en estoc ( frappe pour percer ), en défense ( parer un coup ), ou en frappe ( utilisation de la hampe en tournant sur soi).

Il existe de nombreuses formes de Yaris. La taille de la hampe est importante, puisqu'on distingue les Ko-Yari ( petite taille ) et les Nagai Yari ( grande taille ) avec des techniques différentes d'utilisation. La forme de la lame détermine aussi le type de lance. La plus simple ( Su Yari ) comporte une simple lame droite en haut de la hampe. Celles munies d'une croix sont les Jumonji Yari et avec un crochet, les Kama Yari. Plus rares sont les Kagi Yari avec une faucille à la base de la pointe pour "accrocher " l'ennemi.

Les lames très aiguisées étaient protégées des accidents et de la pluie par un fourreau en bois ( Saya ). De même à l'entraînement, les pointes étaient mouchetées pour se prémunir d'une blessure redoutable.


HISTOIRE DU JITTE :
Probablement originaire des îles Ryukyu, au sud du Japon, cet instrument de défense est connu comme étant le symbole de la police shogunale à la période Edo. Constituée d'une pointe d'acier d'environ 45 cm de long, et munie d'un crochet placée à angle droit, elle permettait de désarmer un Samourai sans le blesser.

Portée dans la ceinture de kimono (Obi) des policiers, le Jitte servait à parer une attaque au sabre, et à amener celui-ci dans le crochet situé à la base de l'arme. Le policier pouvait ainsi bloquer la lame, puis d'une torsion du poignet , l'arracher des mains du Samourai, voire dans certains cas la briser. Le Jitte pouvait également servir à porter des coups, plus spécialement à la gorge ou l'abdomen.

Une autre arme proche du Jitte était connue sous le nom de Sai. Sa pointe d'acier était entourée de de deux piques, qui servait également à bloquer les sabres, mais pouvait égaler servir de poignard, avec sa pointe acérée. Contrairement au Jitte, le Sai était souvent utilisée par paire, ce qui permettait des contre-attaques souvent mortelles.


HISTOIRE DES ARQUEBUSES ( Teppô ) :
Le nom de Teppô remonte très loin. Il fut donné aux grenades explosives des troupes
Mongoles qui essayèrent d'envahir le Japon en 1274 et 1281. Puis on appela ainsi les premières arquebuses introduites dans l'archipel en 1543 par des naufragés Portugais.

Le Daimyo local, après la surprise initiale, comprit très vite l'intérêt qu'il pouvait tirer de cette nouvelle arme occidentale, et ce en pleine guerre d'unification du Japon. Après avoir recopié en dix exemplaires les arquebuses portugaises, il obliga ses vassaux à s'équiper à son tour avec ces nouvelles armes. Et ainsi l'arquebuse se répandit à travers le Japon à une vitesse prodigieuse. 30 ans après l'apparition des Teppô, la bataille de Nagashino fut la première utilisation massive de 10.000 Ashigarus équipés d'arquebuses.

Ce premier succès de Oda Nobunaga va généraliser dans toutes les armées du Japon l'utilisation massive de Teppô, confiées à des fantassins de basse condition : les Teppô Ashigaru. Toyotomi Hideyoshi en utilisera presque 110.000 dans ses deux campagnes d'invasion de la Corée en 1592 et 1597. Tokugawa Ieyasu en alignera 80.000 à la seule bataille de Sekigahara, et 100.000 pour la prise du chateau d'Osaka en 1615. La dernière utilisation massive sera pour mater la rébellion Chrétienne de Shimabara en 1638. Les arquebuses avaient finir par triompher.



HISTOIRE DE L' ARTILLERIE :
L'utilisation des canons au Japon fut encore plus brève et plus restreinte que celui des arquebuses, mais joua un rôle parfois décisif dans la période d'unification ( Momoyama ). Importées pour la première fois au Japon en 1551 par des Portugais, les premières pièces d'artillerie firent l'objet de tentatives de copie par les forgerons Japonais. Mais, contrairement aux arquebuses, les artisans Japonais n'arrivèrent pas à reproduire la qualité des pièces occidentales.

Ce fut donc l'importation de canons Portugais et anglais qui permit à seulement quelques grands généraux d'acquérir une puissance de feu considérable. Cependant, l'utilisation fut très différente de l'Europe, où l'artillerie mobile était la règle, et l'utilisation sur le champ de bataille, habituelle. Au Japon, seule la prise des châteaux fut concernée par l'artillerie qui était soit montée sur des vaisseaux, soit déposée sur des affûts fixes au sol.

Les trois grands généraux de l'unification du Japon, Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu furent les plus grands utilisateurs de l'artillerie. En 1582, Hideyoshi fit la première utilisation massive de canons contre le chateau de Kanki, domaine des Môri. Mais c'est Tokugawa Ieyasu qui se rendit le plus célèbre, en attaquant en 1615 le chateau d'Osaka où s'était retranché le fils de son ancien seigneur, Toyotomi Hideyori. La révolte de Shimabara en 1638 fut la dernière utilisation des canons au Japon.


HISTOIRE DES VAISSEAUX :
On a parfois tendance à l'oublier en regardant les Bushis sur leurs chevaux, mais le Japon est une île, et les Japonais des marins. Loin de posséder une véritable puissance maritime de projection comme l'Angleterre, les Japonais leurs préfèrent une flottille destinée déplacer les troupes le long des côtes, et donc peu développée militairement pour des voyages vers l'étranger.

C'est avec cette logique que les Bushis vont utiliser leurs navires. Néanmoins quelques grandes batailles navales apparaissent dans l'histoire du Japon. La plus célèbre reste celle de Dan no Ura en 1185. Il faudra attendre ensuite 1274, et les invasions Mongoles, puis 1555 et la bataille de Ikutsushima et Kizugawaguchi ( 1579 ) pour revoir l'utilisation d'une véritable force navale en action.

Les bateaux d'attaque Japonais sont d'influence chinoise sur lesquels les bushis installent une tourelle surélevée et protégée par des flancs en bois. Celle-ci sert à la fois de poste de commandement, de plate-forme de tir pour les archers, et de point d'abordage pour les troupes. Nobunaga Oda améliore sensiblement ce système en utilisant des bateaux plus gros et dont la tourelle est renforcée par des plaques d'acier. Mais ces derniers ne résisteront pas aux extraordinaires "bateaux-tortues" Coréens lors de l'invasion de la Corée en 1592.


Tokugawa Ieyasu à la bataille de Sekigahara ( 1600 )

HISTOIRE DU CHAMP DE BATAILLE :
L'organisation des champs de bataille a trouvé sa raison d'être à la période Momoyama. Auparavant, à l'époque
Heian et Muromachi, les engagements se déroulaient avec des armées beaucoup plus réduites et composées principalement de Bushis montés à cheval, très mobiles. Les combats se tenaient donc sur de grandes distances et sans préparation minutieuse.

C'est l'arrivée d'armées entières composées d'Ashigarus armés de fusils ou de lances qui rend indispensable l'organisation des batailles. La faible mobilité de l'infanterie oblige les généraux à la placer aux endroits stratégiques, et à organiser un système de communication rapide avec elle. C'est le rôle des Tsukai. Ces Bushis d'élite sont chargés de transmettre les ordres entre les généraux et le commandant de l'armée, mais également d'analyser le combat sur le terrain et de conseiller l'état-major. Ces cavaliers se repèrent facilement par un très grand Sashimono, ou d'immenses bannières dans le dos.

Le camp du général en chef est situé en arrière de la ligne de front. Il est entouré par des Makus, grands draps de toiles, frappés du Mon du général, qui protègent du vent et des regards. Il est aussi identifiable de loin par les grandes bannières de tous les clans alliés présents sur le champ de bataille. Le Commandant en chef, protégé par sa garde rapprochée ( les Bushis Hatamoto ), se tient assis sur un pliant, tenant son bâton de commandement ( Saihai ) dans la main. A son côté des généraux envoient les ordres d'attaque en faisant souffler un fantassin dans un immense coquillage ( Horagai ), ou en frappant d'immenses tambours ( Taiko ).


HISTOIRE DE LA CAVALERIE :
Les chevaux ont joué un rôle primordial dés le début de l'histoire du Japon. Présents sur le territoire Japonais, ils sont utilisés pour la guerre à partir du IV éme siècle. On en retrouve d'ailleurs des représentations dans les sépultures de l'ère Yamato (
Kofun ). Mais c'est à l'époque de Nara qu'apparaissent les premiers guerriers à cheval, archétype du futur Bushi. Dés cette époque est adoptée la selle en bois de type chinois ( Karakura ), ainsi que ses étriers recourbés ( Abumi ).

C'est l'ère Heian qui voit triompher le cheval. Tout Bushi est d'abord un cavalier accompli qui utilise l'arc Japonais ( Yumi ). Les combats sont individuels et le cheval permet de sortir des rangs pour provoquer en duel un ennemi sur le champ de bataille. C'est également l'occasion de déplacer rapidement de petits groupes de combattants pour prendre le contrôle d'une ville ( guerre de Hôgen ) .

Durant des siècles, le cheval va garder cette fonction indispensable aux Bushis. Mais les choses vont changer à l'époque "Sengoku Jidai". Au 16 éme siècle, des unités entières de cavalerie sont crées par les Seigneurs de la guerre ( Daimyos ). Leur but est de percer les lignes ennemies, composées de fantassins (Ashigaru ). Le clan Takeda se spécialise dans ce type de combat, en alignant des unités de plus de 150 cavaliers. Mais les armes à feu mettent fin à cette suprématie, tout spécialement à la bataille de Nagashino en 1575. Avec l'unification du Japon, le rôle du cheval perd ainsi la place qu'il avait occupé, durant 1.000 ans, auprès des Bushis.